Peut-on réellement booster sa mémoire avec de simples moyens mnémotechniques ? Interview

25 Mar 2019

Les moyens mnémotechniques ouvrent des chemins et les balisent, ce qui facilite ensuite les réactions aux stimuli et fluidifie la circulation des données à l’aller comme au retour.

 INTERVIEW D’AGNÈS BURGERS (formatrice pour la méthode Martinez)

Agnès, peut-on vraiment booster sa mémoire avec de simples moyens mnémotechniques ?

Bien sûr. La maîtrise de l’usage des moyens mnémotechniques est même la base de l’entraînement de la mémoire. Il y a souvent un contre-sens concernant l’expression « booster sa mémoire » ou « muscler sa mémoire ». Il s’agit d’agilité et de tonicité et non de volume de stockage. En pratique, le dit entraînement ne consiste pas à gonfler une partie du cerveau à l’instar d’un muscle que l’on voudrait faire grossir, mais plutôt à le rendre plus réactif en lui apportant des outils efficients.

Voyez comment il devient très simple d’apprendre une liste de mots / nom / dates.

Les moyens mnémotechniques ouvrent des chemins et les balisent, ce qui facilite ensuite les réactions aux stimuli et fluidifie la circulation des données à l’aller comme au retour. En apprenant à lister, ordonner, composer et visualiser les informations, on apprend à se créer de plus en plus rapidement des raccourcis mémoriels fiables ; on gagne alors en performance.

Vous formez chaque année de nombreuses personnes à la méthode de Sébastien Martinez, quel est le premier conseil que vous leur donnez ?

Je leur suggère de chercher le type de moyens mnémotechniques qui leur convient à eux. Le cerveau n’est pas un outil standard : chacun a son fonctionnement propre. Et de ce fait le meilleur mode d’emploi est celui que l’on aura façonné sur-mesure, en testant de multiples combinaisons et en utilisant sa propre histoire.

Il importe d’être le plus imaginatif possible et de ne s’imposer aucune barrière.
Comme le dit Sébastien :

“Dans le monde de l’imagination, rien n’est impossible, rien n’est pas bien vu. Tout doit être mémorable !”

Il faut savoir retomber en enfance, se raconter des histoires, tester, innover, se tromper et finalement progresser jusqu’à booster visiblement sa mémoire. Mais il faut surtout se faire confiance.

Quel est pour vous le pire ennemi du cerveau ?

C’est sans aucun doute possible le manque d’attention ! Si l’attention n’est pas focalisée au moment de l’ancrage mémoriel, les informations sont partiellement ou totalement perdues. D’où les difficultés rencontrées par les jeunes enfants qui souffrent de troubles de l’attention en classe. Ils perdent de facto une grande partie des données à mémoriser et se retrouvent fréquemment en échec scolaire. En parallèle des techniques pures d’apprentissage, il est indispensable de leur apprendre à fixer leur attention en utilisant des méthodes de concentration.

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