Les différents types de mémoire

 

 

 

Sans mémoire nous serions dépourvus d’identité, d’expression, de savoir, de connaissances, de réflexion et même de projection dans l’avenir.

Il existe cinq types de mémoire majeurs impliquant différents réseaux neuronaux mais interconnectés : la mémoire de travail (mémoire à court terme située au coeur du réseau), la mémoire sémantique et épisodique (deux systèmes de représentation consciente à long terme), la mémoire procédurale (qui permet des automatismes inconscients) et la mémoire perceptive (liée aux sens).

Connaître les spécificités de ces mémoires est un premier pas indispensable afin de savoir comment mieux les travailler.

La mémoire à court terme est la mémoire du présent. Nous l’utilisons pour retenir des informations de 0,5 seconde à 10 minutes après leur entrée dans le cerveau (voir comment fonctionne le cerveau). En moyenne, nous sommes capables de mémoriser à court terme 7 éléments différents simultanément. Nous sollicitons ce type de mémoire en permanence, par exemple pour retenir un numéro de téléphone le temps de le composer.

La mémoire à court terme est la première étape d’une mémorisation à plus long terme. Il existe en effet des interactions entre ces deux systèmes de mémoire : si nous souhaitons apprendre un poème, nous pouvons engager un processus volontaire d’apprentissage en le répétant plusieurs fois afin de le stocker dans la mémoire à long terme.

C’est aussi la mémoire concernée par l’amnésie antégrade, qui est un problème de mémoire à court terme qui apparaît lorsque certaines zones du cortex préfrontal, mais aussi occipital et pariétal, altèrent le fonctionnement normal de réseaux neuronaux impliqués dans l’apprentissage et la mémoire de travail. 

La mémoire de travail, parfois nommée mémoire immédiate correspond à notre capacité à manipuler les informations stockées dans notre mémoire à court terme. Elle fonctionne comme un espace actif qui permet de réaliser des traitements sur des informations maintenues ponctuellement en mémoire, par exemple : classer des mots dans l’ordre alphabétique.

Indispensable dans les activités de la vie quotidienne, la mémoire de travail joue un rôle essentiel lorsque nous voulons effectuer deux choses en même temps, comme par exemple écouter un cours tout en prenant des notes.

La mémoire à long terme stocke les informations pendant une longue durée et même pendant toute la vie. D’une capacité considérable, elle se décompose en différents systèmes de mémoire selon la nature de l’information à mémoriser.

Voir sur le sujet mon article du blog sur « comment apprendre par cœur ? ».

On distingue la mémoire explicite de la mémoire implicite :

  • La mémoire explicite ou mémoire déclarative, oeuvre dans la mémorisation d’informations que nous pouvons exprimer par le langage (un souvenir personnel par exemple). Elle recouvre la mémoire sémantique et la mémoire épisodique.
  • La mémoire implicite aussi appelée mémoire non déclarative ou mémoire procédurale permet l’acquisition et l’utilisation de compétences motrices (par exemple faire du vélo ou pratiquer un sport).

La mémoire à long terme couplée à la mémoire à court terme jouent un rôle essentiel dans notre capacité à apprendre, nous pouvons les entraîner pour apprendre mieux, apprendre plus vite et apprendre à apprendre.

 

La mémoire sémantique est notre mémoire des faits et des concepts théoriques. Au niveau de la mémoire à long terme explicite, elle nous permet de stocker des connaissances générales sur soi (son histoire, sa personnalité) et le monde qui nous entoure (géographie, nature, et même les noms des objets, leurs fonctions, leurs utilisations ou leurs caractéristiques).

Ces informations sont organisées selon un réseau sémantique ; le temps nécessaire pour retrouver une information dépend de la distance entre le noeud “objet de la question” et le noeud où se trouve l’information recherchée. Dans ce système, il n’y a pas d’oubli, mais seulement ce que l’on appelle un “défaut d’accessibilité”, c’est-à-dire une difficulté à retrouver le noeud où se trouve l’information.

La mémoire à long terme met également en oeuvre la mémoire épisodique. Elle a la capacité de stocker les informations concernant les événements vécus et leur contexte (le lieu, la date ou l’état émotionnel). Cette mémoire permet ainsi de voyager mentalement dans le temps et de se projeter dans le futur.

Par exemple, la mémoire épisodique entre en action chez une personne à qui l’on demande d’évoquer un souvenir qui s’est déroulé au cours des derniers mois ou de penser aux prochaines vacances afin d’imaginer ce qui va s’y passer.

C’est aussi la mémoire la plus touchée par l’amnésie rétrograde, qui est un problème de mémoire fréquent chez les personnes âgées.

Très résistante dans le temps, la mémoire procédurale (une mémoire implicite) est la seconde partie de la mémoire à long terme. Elle correspond à la mémoire des automatismes, des habiletés et des savoir-faire.

La mémoire procédurale est dite inconsciente, car l’exécution des gestes habituels est automatique et ne demande pas d’effort mental particulier : lorsque nous faisons du vélo, nous ne mobilisons pas consciemment nos muscles pour pédaler et nous tenir en équilibre.

La mémoire perceptive correspond à la mémoire des sensations ressenties grâce à nos cinq sens. Elle stocke des images (visages et lieux) ou des bruits (des voix) sans s’en rendre compte. C’est notamment elle qui est à l’oeuvre lorsqu’une personne rentre chez elle par habitude, grâce à des repères visuels.

La mémoire perceptive permet de rappeler des événements de manière brève (200 millisecondes à 3 secondes) grâce à des perceptions visuelles, auditives, tactiles, gustatives et sonores. Ainsi, le souvenir exact du goût du chocolat ne dure que quelques secondes.

On distingue plusieurs sous-catégories de mémoire perceptive, chacune d’elles est spécifique à l’un de nos sens : la mémoire visuelle (représente 80% des informations transmises au cerveau), la mémoire auditive (est capital dans la création musicale), la mémoire tactile (aussi appelée mémoire kinesthésique), la mémoire gustative et la mémoire olfactive.

En savoir plus sur la mémoire perceptive.

 

La mémoire eidétique également appelée mémoire photographique ou absolue est l’hypothèse selon laquelle l’être humain serait doté d’une faculté à se souvenir presque parfaitement d’une grande quantité d’images, de sons, ou d’objets dans leurs moindres détails pendant environ 30 secondes.

En savoir plus sur la mémoire eidétique.

 

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