Comment fonctionne notre mémoire ?

 

 

 

Comprendre le fonctionnement de la mémoire pour mieux la travailler.

La mémoire humaine est indispensable à notre capacité d’enregistrer, conserver et rappeler des informations. Comprendre son fonctionnement est également un moyen d’améliorer nos capacités d’apprentissage et de mémorisation.

Les différentes mémoires sont interconnectées mais dépendent de régions distinctes du cerveau. Lors des processus de mémorisation, différents réseaux neuronaux peuvent entrer en jeu. Cette activité est observable par imagerie médicale. Ainsi, un même événement peut aussi bien faire appel à la zone de la mémoire sémantique qu’à celle de la mémoire épisodique.

Les lobes

Lobe occipital, lobe temporal, lobe pariétal

Chacun des deux hémisphères de notre cerveau est divisé en plusieurs zones nommées lobes. Ces derniers sont au nombre de quatre par hémisphère :

  1. le lobe temporal
  2. Le lobe frontal
  3. Le lobe occipital
  4. Le lobe pariétal

Chacun de ces lobes est impliqué dans une forme de mémoire précise :

  • Le lobe temporal est fortement sollicité pour la mémoire sémantique
  • Le lobe frontal est considéré comme le siège des différentes mémoires à court terme
  • Le lobe occipital est impliqué dans la mémoire perceptive visuelle
  • Quand au lobe pariétal, il est en œuvre dans les mémoires qui font appel au langage (lecture, écriture, parole), au calcul et au traitement des informations sensorielles.

Le rôle des neurones

La mémorisation est le résultat d’un processus biochimique dans lequel les neurones jouent un rôle essentiel. Lorsqu’une information arrive à un neurone, des protéines sont produites et permettent de créer un réseau spécifique de neurones associé au souvenir. C’est ce que l’on appelle la “plasticité synaptique” (les synapses étant les points de contact entre les neurones). Ainsi, chaque souvenir correspond à une configuration unique de neurones interconnectés dans un vaste réseau.

Dans un second temps, l’activation fréquente ou non de ces connexions neuronales permet soit de les renforcer, soit de les réduire, avec pour conséquence de consolider le souvenir ou au contraire de l’oublier.

L’hippocampe

L’hippocampe joue un rôle central dans le stockage des connaissances explicites (que l’on peut formuler grâce au langage). Une expérience frappante quitte la mémoire de travail pour aller vers l’hippocampe. Commence alors un “processus de potentialisation à long terme” qui se traduit par la transformation des informations à court terme vers des souvenirs susceptibles de rester toute la vie. Les données essentielles de cette expérience vont ensuite revenir aux régions du cerveau où elles ont d’abord été enregistrées.

Cependant, les informations ont besoin de deux ans pour être totalement consolidées au niveau de l’hippocampe. Elles doivent au préalable terminer le “circuit de Papez” qui consiste à les faire passer des corps mamillaires au thalamus (afin de les dater), puis par le gyrus cingulaire (où elles seront cataloguées et rapprochées des connaissances de même nature déjà acquises), avant de retourner enfin dans l’hippocampe pour y être stockées normalement jusqu’à la mort.

La mémorisation suit un cheminement en trois étapes : l’encodage, le stockage et le rappel.

L’encodage

L’encodage consiste à enregistrer de nouvelles informations en provenance de nos sens. C’est une phase d’apprentissage qui dépend du bon fonctionnement de la mémoire à court terme et de la mémoire de travail.

Le stockage

Une fois l’information encodée, le stockage permet de la ranger et de la consolider plus durablement. Ainsi, l’information sera gardée et réactivée au besoin et en fonction des situations.

Le rappel (ou récupération)

Enfin, le rappel correspond à la recherche du souvenir afin de le restituer. Il arrive parfois que la récupération soit bloquée, c’est ce que nous appelons plus communément un “trou de mémoire”. Pour parvenir à restituer ce souvenir, nous pouvons nous aider des indices, des repères (pris à l’encodage) et se rappeler le contexte d’apprentissage de l’information.

Les troubles de la mémoire altèrent principalement soit la capacité à mémoriser une information nouvelle, soit la capacité à restituer un souvenir, soit les deux à la fois. On distingue différents troubles de la mémoire, ils peuvent être progressifs comme la maladie d’Alzheimer ou immédiats comme les troubles survenus suite à une commotion cérébrale.

La maladie de Huntington

Cette maladie infectieuse héréditaire est neurodégénérative. Elle entraîne une altération grave de la mémoire et des capacités physiques ou intellectuelles. La personne atteinte de cette maladie perd peu à peu son autonomie pour ses activités quotidiennes.

L’amnésie

L’amnésie est une perte de mémoire pathologique, elle peut être :

  • partielle ou totale
  • temporaire ou permanente
  • sélective ou globale

Ce trouble est symptômatique d’une lésion ou d’un désordre cérébral. Les causes peuvent provenir de maladies ou d’accident.

L’agnosie

L’agnosie se traduit par un déficit de la reconnaissance. Une personne atteinte de cette pathologie ne reconnaît pas les objets, individus ou sons. Elle peut également être incapable de les nommer. Ce trouble est généralement causé par des lésions cérébrales ou des troubles neurologiques.

La maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est une affection du cerveau neurodégénérative. Elle entraîne une destruction neuronale progressive empêchant ainsi le rôle des neurones d’opérer dans le processus de mémorisation.

La démence

La démence désigne une catégorie de troubles qui détériorent progressivement la mémoire, le raisonnement, le comportement et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes.

Les informations mémorisées ne sont pas accumulées dans un endroit de notre cerveau de sorte à ce que cet espace prenne du volume au fur et à mesure de nos apprentissages.

Cependant, la mémorisation laisse bien une trace appelée “trace mnésique”. Cette dernière correspond à un nouveau circuit ou un nouvel itinéraire créé entre des neurones. Elle est générée soit grâce à de nouvelles connexions (créées entre certains neurones), soit par la modification de ceux-ci (en taille et en constitution biochimique).

Quand une information est mise en mémoire, comme par exemple le numéro de téléphone d’une personne, de nouvelles connexions neuronales sont créées entre la combinaison de chiffres et la représentation de cet individu. La correcte restitution du numéro sera d’autant plus facile qu’il existe des variantes d’itinéraire pour atteindre cette même information. Ainsi, en associant à ce numéro des indices comme le visage, le nom ou la ville de résidence de cette personne, on multiplie les voies d’accès à cette information. Il faut ensuite être en mesure d’activer régulièrement ces différents circuits, sans quoi le souvenir sera vite oublié.

Pour mémoriser des connaissances, par exemple dans le cadre des études, il faut donc :

  • mettre en mémoire les cours le plus tôt possible, s’entraîner pour mieux apprendre ses cours
  • opérer un acte volontaire de codage des informations que l’on veut mémoriser, c’est-à-dire les trier, les hiérarchiser, les analyser et se les représenter mentalement
  • trouver des codes précis, élaborés et les plus variés possibles : dates, chiffres, noms, histoires, images, couleurs, sons, émotions, etc. Plus une information est riche, plus on a de chances de s’en rappeler d’une manière ou d’une autre
  • organiser son information : retenir le plan, la structure de la leçon, les titres, parties et sous-parties pour être en mesure de retrouver plus facilement un élément dans cet ensemble
  • trouver des étiquettes, des indices, des procédés mnémotechniques pour retenir les passages les plus longs et difficiles (par exemple des petits refrains, “Où est donc Ornicar ?” ou des jeux de mots)
  • s’exercer à se rappeler plusieurs fois les informations grâce aux procédés mis en place : réciter, se faire interroger, se poser des questions, s’entraîner à se souvenir et cela le plus grand nombre de fois possibles pour consolider la “trace mnésique” dans le cerveau

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