La mémoire perceptive : la mémoire de l’interprétation et des sens

 

 

 

La mémoire perceptive (ou sensorielle) est la mémoire de l’interprétation et des sensations procurées par nos cinq sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût.

Au même titre que la mémoire sémantique et la mémoire épisodique, la mémoire perceptive peut conduire à une mémoire à long terme qui pourra s’exprimer dans la durée, voire toute la vie.

Qu’elles soient visuelles, auditives, tactiles, gustatives ou sonores, la mémoire perceptive nous permet de nous rappeler de toutes les perceptions sensorielles déjà rencontrées. Ces perceptions sont ressenties de manière très brève et sont souvent provoquées à l’insu de l’individu.

La mémoire perceptive nous permet d’interpréter et de stocker les informations perçues grâce à nos cinq sens. Mais toutes ces perceptions ne sont pas interprétées de la même manière pour tout le monde, cela dépend du vécu de chacun et des souvenirs qu’il y attache. Au fur et à fur des expériences sensorielles le fonctionnement de la mémoire perceptive tend à devenir automatique pour l’individu. Mais pour cela, elle doit d’abord compléter un processus d’apprentissage que l’on appelle l’amorçage perceptif.

Notre cerveau réagit en permanence à des stimuli : le système visuel réagit face à une couleur vive, le système auditif réagit à un son aigu, le système tactile réagit à une source de chaleur importante et ainsi de suite.

Mais on peut finir par apprendre à reconnaître des stimuli de manière totalement automatique. Au fur et à mesure qu’un stimulus est répété, le cerveau parvient à l’identifier de plus en plus efficacement et rapidement.

Plusieurs expériences montrent chez l’élève qui apprend à lire une amélioration constante de ses capacités de compréhension de texte à mesure qu’il s’exerce à la lecture. Ce phénomène s’explique par une automatisation progressive de la reconnaissance des mots et des portions de mots libérant ainsi des ressources attentionnelles pour mieux comprendre le sens des textes.

Néanmoins, si nous tenons à faire une différence entre la mémoire immédiate et la mémoire de travail, peut-être pourrions-nous la faire sur la base des critères suivants :

On distingue plusieurs sous-catégories de mémoire perceptive, chacune d’elles est spécifique à l’un de nos sens.

La mémoire visuelle

Les perceptions visuelles représentent 80% des informations transmises au cerveau. La mémoire visuelle permet entre autres d’identifier un visage, une couleur ou de lire un texte. Elle possède son propre sous-système appelé la mémoire iconique. Elle est particulièrement mobilisée lors de la première étape du processus de mémorisation : l’encodage. La mémoire visuelle sollicite la zone du cortex visuel du lobe occipital de notre cerveau.

La mémoire auditive (les sons)

Capital dans la création musicale, la mémoire auditive possède également son propre sous-système, celui de la mémoire échoïque. Cette modalité d’entrée des perceptions auditives dans le système de mémoire permet le stockage des bruits, des sons, des voix ou des notes de musique. Le siège de la mémoire auditive se situe au niveau du cortex auditif du lobe temporal.

La mémoire olfactive (les odeurs)

Avec près de 40 millions de récepteurs olfactifs disposés dans la cavité nasale, l’être humain est en mesure de reconnaître et de distinguer différentes odeurs dans notre environnement. Certains, à l’image de Marcel Proust, considèrent la mémoire olfactive comme “la forme la plus tenace du souvenir”. Cette mémoire peut être consciente ou inconsciente : on peut reconnaître la fragrance d’une rose sans pour autant se souvenir de la première fois où nous en avons senties, mais on peut également revivre certaines scènes ou émotions en sentant par exemple l’odeur musquée d’une eau de Cologne utilisée par un proche.

La mémoire tactile

La mémoire tactile, également appelée mémoire “kinesthésique” résulte de l’assimilation des souvenirs liés à la texture des matières perçues par contact cutané. Par exemple, la rugosité du bois. Les récepteurs du toucher sont de minuscules organes sensoriels situés sous la peau. Les informations nerveuses comme la température de l’objet et les vibrations dues au déplacement de la peau sont transmises au cerveau par plusieurs relais de neurones.

La mémoire du goût

Le goût résulte de la rencontre des stimuli provenant du système gustatif, mais aussi olfactif. Les perceptions gustatives se concentrent au milieu de la bouche, au niveau des papilles et de la langue. Elles sont ensuite transmises au cerveau pour y être interprétées et stockées. Il existe quatre grandes saveurs de base : sucrée, salée, acide et amère.

La mémoire perceptive fonctionne de manière très rapide (200 millisecondes à 3 secondes). Elle est par exemple essentielle pour les chefs cuisiniers. En effet, cette forme de mémoire permet de composer et de décomposer les alliances de goûts et de saveurs.

Les perceptions provoquées par le souvenir exact du goût du chocolat ne durent que quelques secondes. Mais elles sont réactivées à chaque fois que notre palet se confronte à ce goût significatif, de telle sorte que nous finissons par reconnaître cet ingrédient parmi tant d’autres. Plus le stimulus du goût du chocolat est répété chez un individu, plus il sera en mesure de percevoir cet ingrédient rapidement dans des compositions culinaires plus complexes.

Enfin, la mémoire perceptive est indispensable aux chefs lorsqu’il s’agit d’imaginer l’arôme ou le goût qui résulterait de telle ou telle association. Plus la palette des saveurs est affûtée plus le chef sera en mesure de réaliser des créations subtiles et équilibrées.

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