Bonjour à tous !

Aujourd’hui, j’aborde avec vous un sujet qui me tient particulièrement à cœur, celui de l’apprentissage d’une nouvelle langue. En effet, je ne vous apprends rien en vous disant qu’aujourd’hui, savoir parler couramment au moins deux langues, voire trois, devient de plus en plus indispensable dans notre vie professionnelle. C’est pourquoi s’entraîner à se servir d’une bonne méthode de mémorisation peut se révéler très important et faciliter grandement cet apprentissage.

Il n’est jamais trop tard pour commencer

Il faut savoir que, durant plusieurs années, j’ai cru ne pas être doué du tout pour apprendre des langues. En particulier durant tout mon lycée, j’ai eu la même professeure d’anglais avec qui je n’avais pas particulièrement d’affinités et qui m’a conforté dans cette croyance. J’entendais à longueur de semaines les mêmes phrases « de toute façon Sébastien tu n’es pas fait pour l’anglais, ton truc ce sont les sciences ». Le tout couronné par une moyenne tournant de plus en plus bas, jusqu’à entre 6 et 8 en terminale. J’ai vraiment fini par me persuader moi-même que je n’étais pas fait pour ça et que dans tous les cas, je ne pourrai jamais y arriver !

Aujourd’hui, je remercie cette professeure car c’est grâce à elle que j’ai cherché à comprendre les mécanismes de la mémorisation pour enfin me défaire de cette étiquette de « nul en anglais ».

Je me rappelle encore une discussion que j’avais eue avec ma sœur au sujet des langues justement. Elle me disait qu’elle regrettait ne pas avoir pris LV3 italien au lycée car, à ce moment-là, elle aurait encore été capable d’apprendre une langue. En bref, elle pensait qu’après le lycée, il était trop tard pour se lancer dans l’apprentissage d’une nouvelle langue et, à l’époque, j’étais tout à fait d’accord avec elle.

Cessez de croire les idées reçues !

Pourtant, voilà où j’en suis aujourd’hui : j’ai 33 ans, mes années de lycée sont loin derrière moi et un client m’a demandé de faire une intervention à Istanbul pour des directeurs généraux et des chefs d’entreprise. Mais voilà, ce n’est que dans l’avion pour la Turquie que je me rappelle que je ne parle pas un mot de cette langue. Je me retrouve alors à chercher sur mon téléphone une application pour apprendre quelques mots de vocabulaire turc. Généralement j’utilise Memrise mais ils n’ont pas de cours de turc donc, pour cette fois-ci, je choisis Babel.

En cinq minutes je finis le premier cours et j’ai déjà appris cinq mots de turc. Je télécharge tous les cours gratuits de l’application avant que l’avion ne décolle et me voilà parti pour trois heures de vol à apprendre le vocabulaire turc de base. Finalement, pour être très honnête, je n’y consacre que vingt petites minutes et je me laisse assez rapidement tenter par un film (avec un enfant en bas âge à la maison, il faut bien reconnaître que c’est un luxe assez rare).

20 minutes pour des résultats bluffants

Ce qui impressionne le plus le Sébastien du lycée par rapport à cette histoire, c’est qu’en à peine vingt minutes j’ai réussi à mémoriser une quarantaine de mots turcs et à savoir les prononcer. Cela peut paraître anodin mais la tâche n’est pas toujours si simple et demande de maîtriser quelques règles de prononciation comme la différence entre le ç (tch) et le ş (ch).

Une fois arrivé sur place, je profite de mon trajet en taxi pour tester ma prononciation. Cela me permet de glisser quelques mots appris comme « merhaba » (bonjour), « evet » (oui)… et de m’attirer la sympathie du chauffeur en recevant quelques compliments sur ma « maîtrise » du turc. Le soir, je dîne en compagnie de l’animatrice qui gère le groupe de dirigeants auprès duquel je dois intervenir. Celle-ci parle le turc et assez bien le français, cela me donne l’occasion de continuer de me tester et d’apprendre de nouveaux mots.

À la fin de ce voyage, je suis surpris encore une fois de constater à quel point je fais bonne impression lorsque j’essaye de mémoriser, comme je l’ai fait, quelques mots de la langue du pays dans lequel je me rends. Cela me fait voir combien il peut être bénéfique de savoir apprendre rapidement du vocabulaire dans une langue étrangère et c’est pour cela que je me dis que vous serez sûrement très curieux de savoir comment je me suis débrouillé pour y parvenir.

Je vous livre donc la méthode que j’ai utilisée à travers quelques exemples.

Ne perdez pas de vue votre objectif

Tout d’abord, il faut savoir que j’avais un objectif précis et concret et que cela m’a sans aucun doute été d’une grande aide au niveau de ma détermination et de ma motivation à apprendre. Je voulais être capable de dire bonjour et de créer des liens de sympathie avec les turcs que j’allais rencontrer.

Bonnes associations = bonne mémorisation

Illustrations associations mots turques

Illustrations : Camille Mathias

Puis, j’ai tout simplement utilisé la méthode des associations. Voyons ensemble quelques exemples d’associations que j’ai créés et qui m’ont fait rire.

« Bonjour » se dit « merhaba » ce qui me fait penser à « la mer qui est là-bas ». J’ai donc imaginé un turc à qui je dirais bonjour et qui me montrerait la mer là-bas. Pour dire « s’il vous plaît » en turc c’est « Lütfen ». Cela m’a fait penser à un lut qui se fend et j’ai donc visualiser un serveur portant ce lut. Le mot « oui » se dit « evet ». Pour le retenir, j’ai imaginé Oui-oui en train d’escalader l’Everest. L’eau se dit « Sü ». Cela m’a tout de suite évoqué l’image d’un sou que l’on jette dans l’eau. Un de mes préférés, c’était le vin qui se prononce « şarap » avec le ş qui se dit « ch ». Je me suis donc représenté un chat buvant du vin et qui fait du rap. Enfin, en turc beaucoup de mots sont transparents avec le français. C’est le cas par exemple du mot « limonade » qui se traduit « limonata ». Dans ce cas, j’ai deux possibilités : soit je ne fais pas d’association, soit j’imagine l’objet en question qui se regarde dans un miroir !

Enfin, une fois que j’ai trouvé une association pour tous les mots que je veux apprendre, je les utilise et les répète aussi souvent que possible. C’est en se trompant parfois au départ que l’on apprend, que l’on se corrige et donc que l’on retient.

Alors n’ayez pas peur de vous tromper et surtout ne vous dites jamais que, passé un certain âge, apprendre une nouvelle langue n’est plus possible. C’est complétement faux je viens de vous le prouver et je suis certain que bientôt c’est vous qui le prouverez à votre entourage !

Et pour ceux qui aimeraient se faire accompagner dans l’apprentissage d’une nouvelle langue, il existe une formation spéciale “Apprendre du vocabulaire en anglais” sur notre site. N’hésitez pas à vous y inscrire, vous verrez que vous serez époustouflés par les résultats que vous obtiendrez !