Droit : 5 conseils pour réussir ses examens

Auteur : Antoine Chapelain

Étudiant en Master en droit de l’entreprise à l’UCLouvain

fondateur du blog 👉🏻 successinlawbe.com

La période d’examen est, pour beaucoup d’étudiants, éprouvante et sans merci et c’est particulièrement le cas en ce qui concerne les étudiants en droit, en raison de la charge importante de travail imposée.

Sans méthode adéquate, performer ou même simplement parvenir au bout de la session peut être excessivement compliqué. Cependant, il existe des méthodes efficaces à mettre en place pour avancer efficacement dans la matière et parvenir à accomplir ses objectifs. Voici donc cinq conseils pour réussir ses examens en droit.

1. Préparer sa session d’examen

Pour commencer, il existe deux fondamentaux qui constituent ensemble la clé de toute réussite académique : la gestion du temps ainsi que la gestion du stress. Les deux sont également interreliés et se complètent. Par exemple, celui qui commencera à trier et organiser son cours quelques jours avant l’examen a sans aucun doute mal géré son temps concernant cette épreuve. Le retard qu’il devra rattraper pour valider son examen augmentera aussi certainement son stress, ce qui est un très mauvais facteur.

C’est pourquoi il est nécessaire de s’y prendre à l’avance, d’autant plus en ce qui concerne les cours plus volumineux. Commencez donc par trier vos feuilles et vos notes, plusieurs semaines à l’avance (voire plusieurs mois si vous le pouvez). Ce détail peut à lui seul, influencer la note de votre épreuve, ne l’oubliez pas.

Alors rassemblez vos feuilles volantes, vos synthèses et résumés et classez les par matière pour vous y retrouver plus aisément ! L’apposition de signets (post-it) dans vos codes peut également constituer un gain de temps non-négligeable le jour de l’épreuve.

Rappelez-vous qu’il est impératif de ne se préoccuper que de l’étude et de la mémorisation dans les jours (ou semaines) précédant l’examen. La remise en ordre de ses notes constitue donc un prérequis à effectuer le plus tôt possible pour dégager un maximum de temps pour l’étude.

2. Rédiger un planning réalisable

La réalisation d’un planning consiste à suivre un plan préconçu, concret et réalisable afin de ne pas avancer « à l’aveuglette » dans son étude. En outre, estimer le temps nécessaire à la mémorisation de chaque matière est certainement la meilleure manière de réduire son stress et de garder la tête froide en toutes circonstances.

Tandis que d’autres seront en train de paniquer devant la montagne de travail à réaliser, craignant de ne pas terminer à temps, vous serez en mesure de garder le cap grâce à votre planning.

Évidemment, celui-ci n’est efficace que lorsqu’il est réalisable. C’est-à-dire qu’il est objectivement conçu en prenant en compte le fait que vous restez avant tout un être humain et que vous aurez besoin de pauses pour oxygéner vos neurones.

Alors comment planifier en pratique ? Il existe différentes manières de procéder. Vous pouvez tout d’abord imprimer un calendrier vierge sur une période relativement longue (deux mois sont généralement conseillés). Ensuite, choisissez un code couleur correspondant à chaque cours dont l’examen est prévu pour la session prochaine. Puis inscrivez le nom de la matière dans la case du jour pour lequel vous convoitez l’étude de celle-ci. Une fois terminé, vous aurez sous les yeux un aperçu général de votre travail futur. Il est aussi parfaitement concevable de le réaliser sur votre agenda électronique tel que l’Apple Calendar ou l’équivalent Android.

Il reste encore à préciser qu’un planning est censé réduire votre dose de stress et non l’augmenter. En d’autres termes, s’il vous est impossible de respecter celui-ci pour une raison ou pour une autre, il est inutile de culpabiliser. Gardez en tête qu’un planning n’est pas fait pour être respecté à la lettre mais plutôt pour vous situer par rapport à votre avancement. Il agit en réalité comme un curseur sur lequel vous pouvez vous placer pour vous auto-évaluer. Par conséquent, tentez de prendre cet élément en compte lorsque vous planifiez pour laisser au minimum un jour « blanc » pour lequel vous ne prévoyez rien afin de pouvoir, le cas échéant, rattraper le retard accumulé et ainsi pouvoir reprendre de plus belle par après.

3. Mettre en place une routine de travail

Qu’est-ce que cela signifie ? La routine de travail se rapporte au rituel que vous mettrez en place lorsque vous étudierez la matière. Il s’agit d’établir des mécanismes d’étude de sorte à ne plus devoir vous forcer à étudier. Votre cerveau comprendra ainsi instantanément qu’il est l’heure de se mettre au travail. Ceci permet de vaincre la procrastination et d’être productif même lorsque la motivation fait défaut.

Par exemple, lorsque vous allez vous mettre au travail, vous vous faites un café, vous mettez de la musique et vous fermez les yeux 15 secondes pour vous couper du monde extérieur. De cette manière, vous conditionnez votre cerveau à se concentrer et à bosser efficacement.

Plus pratiquement, il existe différentes méthodes d’étude telles que la méthode Pomodoro, de la feuille blanche, le palais de mémoire, etc.

Ensuite, s’octroyer du temps pour soi est indispensable. Comme mentionné précédemment, oxygéner son cerveau durant la période d’examen est une étape indispensable pour son réussir mais aussi pour garder le moral. Prenez donc du bon temps devant un épisode d’une série que vous affectionnez, avec des proches, en faisant du sport ou toute autre chose qui vous procure du plaisir.

4. Travailler ses cours en fonction de la forme de l’examen

Un cours dont l’évaluation prend la forme d’un examen oral ne s’étudie pas de la même manière que celui qui se fait à l’écrit. De même, un cours à examen comportant des Q.C.M. (questions à choix multiple) se travaille différemment que pour une rédaction écrite.

Il faut donc s’imprégner amplement des consignes de l’examen pour déterminer quelle voie suivre lors de votre étude.

Pour vous aider, posez-vous éventuellement les questions suivantes :

  • Qu’est-ce que le professeur attend de moi ? Dois-je être concis et bref dans mes réponses ou au contraire être le plus explicite possible ?
  • Quelle forme prend l’examen ?
  • Est-ce un examen à cours ouvert ou à cours fermé ?
  • Quelle est la quantité de matière à assimiler ?
  • Est-ce davantage des questions théoriques ou des questions pratiques qui me seront demandées ?

Le point sur les évaluations les plus fréquentes en droit :

1. Le Q.R.M. / Q.C.M.

Cette forme d’évaluation demande davantage de compréhension passive qu’active en droit. Il vous est demandé de comprendre la matière, de vous en imprégner et de reconnaitre la ou les bonnes réponses parmi les choix proposés.

Pour cet examen, il vous est conseillé de lire et de comprendre la matière. Focalisez-vous également sur les détails ! En effet, au contraire de la rédaction écrite qui demande généralement une connaissance plus générale de la matière, le Q.C.M. et le Q.R.M. peuvent porter sur des points de détail de la matière. Ne les négligez donc surtout pas.

2. La rédaction écrite

La rédaction écrite est un passage obligatoire pour tout étudiant en droit à qui l’on demande de la concision, de la précision, de la syntaxe et du vocabulaire. En somme, tous les attributs qu’un bon juriste se doit d’avoir dans son sac.

Qu’il s’agisse de questions ouvertes de taille moyenne ou d’une question plus large de réflexion, le principe reste le même : on exige de vous une connaissance active de la matière (restitution) et de synthétiser le point de matière soumis à l’épreuve. Évitez donc de retaper tel quel votre cours et prouvez plutôt que vous avez compris l’essentiel. Évidemment, tentez toujours de citer vos bases légales et la jurisprudence correspondante afin d’illustrer vos propos.

En ce qui concerne les cas pratiques (ou casus), étudiez votre cours au maximum au travers d’exemples afin d’appliquer la théorie étudiée à des cas concrets et ce, dès le stade de l’étude.

Enfin, lorsqu’il s’agit d’un commentaire d’arrêt il est primordial de connaitre la structure à utiliser, qui ne sera pas explicitée ici, pour rédiger celui-ci.

3. L’examen oral

En plus de devoir connaitre la matière, il vous est demandé de parvenir à synthétiser celle-ci (comme pour la rédaction écrite) mais aussi d’y mettre la forme. Par cette notion, il est question de vous présenter de manière correcte (vêtements, hygiène corporelle, etc.) afin de respecter les codes mais aussi de vous exprimer oralement.

S’exprimer correctement n’est pas donné à tout le monde surtout lorsque le stress entre en jeu. Premièrement, il existe diverses méthodes de gestion du stress le jour J (méditation, plantes, etc.). L’objectif n’est pas de supprimer ce stress mais de le maîtriser afin de ne pas avoir les idées embrouillées et de pouvoir restituer la matière. Rappelez-vous que votre vie n’est pas en jeu et qu’il ne s’agit « que » d’un examen peu importe l’importance de celui-ci.

Pour réussir un examen oral, s’entrainer oralement est indispensable. Il n’est pas suffisant de lire et d’étudier de manière classique. Parlez à un ami, un frère, une sœur ou à un mur mais exprimez-vous absolument oralement avant l’épreuve.

Enfin, il est toujours intéressant de pouvoir refaire des examens des années précédentes afin de s’entrainer et ce, pour toutes les formes que peuvent prendre l’évaluation. En ce qui concerne les examens oraux, il existe régulièrement des listes de questions posées auparavant ou qui se retrouvent sur des groupes sur les réseaux sociaux, que vous pouvez utiliser pour vous entrainer.

5. Faire attention à son hygiène de vie

Nous l’avons déjà évoqué ci-dessus, cependant un point d’attention doit y être apporté. Certes prendre des pauses est nécessaires nous l’avons vu mais le sommeil doit suivre également. Si vous aviez l’habitude d’aller dormir à deux heures du matin, ce n’est certainement pas la meilleure manière de tenir sur la longueur. Reprenez donc un rythme plus raisonnable à l’approche des examens de manière à pouvoir dormir sept à huit heures par nuit.

Enfin, l’alimentation doit aussi être surveillée. Il ne s’agit pas de faire régime car ce serait beaucoup demandé à votre corps en cette période mais de faire attention aux excès en prenant en compte le fait que vous bougez moins que d’habitude en raison de votre charge de travail plus importante. Prenez aussi l’habitude de manger aux heures habituelles des repas en évitant les grignotages !

Conclusion

La période d’examens est une période difficile pour tout étudiant du supérieur, deux ou trois fois sur l’année. Mais en s’y prenant à l’avance et en mettant en place les méthodes exposées dans cet article, tu gagneras en productivité ainsi qu’en fierté personnelle d’avoir pu atteindre tes objectifs !

Article invité