Comment apprendre et tout retenir sur le vin ? La méthode de l’école de vin de Bordeaux

12 Sep 2017

Voyons ensemble aujourd’hui la méthode utilisée par l’école de vin de Bordeaux pour faire apprendre les détails de chaque cépage, de chaque bouteille…

Cet article est un article invité pour le Conseil interprofessionnel du vin de bordeaux et n’est pas un contenu écrit par Sébastien Martinez.

Chaque vin est constitué d’une foule d’arômes qui se mélangent subtilement pour lui conférer son goût unique. Essayer de les mémoriser et pouvoir les identifier quand on goûte un vin est un moyen agréable de faire travailler sa mémoire. Surtout quand on sait que le vin, consommé avec modération, stimule le cerveau.

L’importance de la mémoire pour identifier un vin

En fonction du cépage, mais aussi de la façon dont ils sont élaborés, de la météo ou de la composition du sol, les vins développent des nuances subtiles et les combinaisons sont presque infinies.
Quand on sait que dans un seul vin, on peut retrouver jusqu’à 500 arômes différents, on peut affirmer que chaque vin est unique. Que ce soit pour identifier un vin ou pour le décrire, il est important d’avoir, comme dans beaucoup de disciplines, les mots justes. Savoir nommer les arômes qui composent un vin, pour restituer parfaitement son ressenti, ou pour être capable de conseiller au mieux, c’est important.
Le hic, c’est qu’il existe des centaines d’arômes, parfois pour un même vin. Alors comment fixer tous ces arômes dans notre mémoire pour pouvoir les retrouver le moment venu ?

Comment mémoriser cette multitude d’arômes ?

Il existe, on l’a dit, des centaines d’arômes. Le gérant de la Cave Rivoli à Nice nous explique comment sont répartis les arômes qui se développent à divers degrés de maturité du vin :

Les arômes primaires sont caractéristiques d’un cépage. Ils peuvent être plus ou moins marqués et auront tendance à s’atténuer au fur et à mesure que le vin vieillit. Ils sont associés au domaine végétal et utilisent le vocabulaire des fleurs, des fruits, des minéraux ou encore des épices. Chèvrefeuille, lilas, rose, jasmin, craie, pétrole, lierre, menthe, fougère, pomme, pêche poire, abricot…ne sont que quelques uns des arômes primaires qui existent. Certains sont inodores sur le fruit et ne se libèrent que dans le vin.

Les arômes secondaires sont également appelés arômes fermentaires, parce que c’est l’action des levures et des bactéries opérée au cours des fermentations alcooliques et malolactiques qui leur permet de se libérer. On trouve les arômes de banane, beurre, brioche, lait, levure, yaourt…parmi beaucoup d’autres.

Les arômes tertiaires sont ceux du vieillissement. Ce sont alors des arômes de type boisé qui se libèrent, pouvant aller, pour les vins les plus vieux, jusqu’à celui du cuir animal.

Pour les reconnaître, et les retenir, pas d’autre solution que de pratiquer. Il faut humer partout, tout le temps, respirer les fruits, les arbres, les fleurs, les aliments…exercer son nez et imprégner son cerveau de ces odeurs. Et goûter les vins pour essayer de les y retrouver.

Pour en savoir plus sur le vins, vous pouvez consulter le dossier de recherche de l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA).

L’École du Vin à Bordeaux

L’école du Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux propose des ateliers pour apprendre à déguster le vin, reconnaître les arômes et retracer l’histoire d’un vin. Au cours d’une séance de deux heures, amateurs et profanes apprennent à déguster, à écouter leurs sens, à prendre le temps d’identifier les arômes et de les nommer.

La professeur conseille aux apprentis goûteurs, pour enrichir leur base de références aromatiques, d’entraîner leurs sens, de sentir, de respirer, d’exercer leur mémoire. Vous pouvez utiliser la méthode Martinez pour retenir tout le contenu de leurs cours d’œnologie.

L’effet positif du vin sur le cerveau

Nous avons pu lire dans un autre article du blog que l’alimentation joue un rôle important dans le bon fonctionnement de notre mémoire et dans les performances de notre cerveau. Le vin, en plus d’agrémenter agréablement un bon repas, stimule notre cerveau. Gordon Shepherd, un neuroscientifique de l’université de Yale, explique dans une étude passionnante que le vin n’a pas de goût et que c’est le cerveau de celui qui le déguste qui le reconstitue grâce aux molécules qui stimulent ses papilles. D’après lui, plus on garde le vin en bouche, mieux on en ressent le goût, et plus le cerveau s’active. Un verre de vin au cours d’un repas équilibré constitue donc un bon moyen de mettre son cerveau dans de bonnes dispositions pour faire travailler sa mémoire.

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